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Le Courlis à long bec : utilisation de l’habitat et migration

Le Courlis à long bec est le plus gros oiseau de rivage de l’Amérique du Nord. Au Canada, il se reproduit dans le sud de l’Alberta, en Saskatchewan et dans la région intérieure de la Colombie-Britannique. Le Canada représente environ 16 % de l’aire de nidification mondiale de l’espèce. Ce courlis est désigné espèce préoccupante au titre de la Loi sur les espèces en péril du Canada; en Colombie-Britannique, il est inscrit sur la Liste bleue et est classé espèce vulnérable.

Au cours des 150 dernières années, l’aire de répartition et les effectifs nord-américains du Courlis à long bec se sont réduits, en partie à cause de l’intensification de l’agriculture. En revanche, l’aire s’est étendue partout en Colombie-Britannique durant la même période. Cela s’explique par la conversion à l’agriculture de prairies naturelles dans la province, de sorte que les oiseaux nichent sur des terres cultivées.

Il faut résoudre plusieurs interrogations au sujet de l’espèce pour pouvoir la préserver efficacement. Nous ne savons pas comment le succès de la nidification sur les terres cultivées se compare à celui enregistré dans les prairies naturelles, ni comment celui-ci varie dans l’aire de l’espèce en Colombie-Britannique. De même, nous ne savons pas exactement où hivernent les individus qui se reproduisent dans la région de Kootenay-Est ou de Prince George, ni quels itinéraires ils empruntent en direction et en provenance des lieux de reproduction.

Photo : Alyssa Hollyoake

Notre étude vise à déterminer le succès de nidification relatif en milieu agricole par rapport aux prairies naturelles ainsi qu’à localiser les quartiers d’hiver et les voies de migration. Pour obtenir les réponses, nous employons une combinaison de méthodes : des relevés en bord de route effectués par des bénévoles, un suivi détaillé des lieux de nidification et le suivi satellitaire d’individus.

Nos travaux menés sur le terrain dans la région de Kootenay-Est en 2017 et dans le secteur de Prince George en 2019 nous ont fait progresser, nous permettant ainsi de faire des comparaisons entre les terres agricoles et les prairies naturelles. Les données recueillies ont également permis de mieux connaître les mouvements migratoires et les quartiers d’hiver en Californie.

En 2020, nous poursuivrons le pistage de certains des individus que nous avons capturés en 2019 et la comparaison des menaces à la nidification entre les régions où l’on utilise des pratiques de récolte du foin différentes. Nous continuerons également d’encourager les agriculteurs de la région intérieure de la Colombie-Britannique à adopter des pratiques d’intendance favorables aux courlis.

Pour obtenir de plus amples renseignements :

David Bradley
Gestionnaire des programmes en Colombie-Britannique
dbradley@oiseauxcanada.org

Photo : Alyssa Hollyoake

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