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par Kathy Jones, coordonnatrice des bénévoles en Ontario, Études d’Oiseaux Canada


Bécasse d’Amérique Photo : Pierre Noel

«Je veux être sûr qu’en avril, il n’y aura pas pénurie de danseurs dans le ciel au soleil couchant.» (Aldo Leopold, Almanach d’un comté des sables)
En avril et en mai en Ontario, de nombreux citoyens-chercheurs amorcent leur printemps d’observateurs d’oiseaux en comptant les Bécasses d’Amérique qui émettent les bînt explosifs et nasillards au crépuscule. Ces bénévoles participent à un vaste programme du Fish and Wildlife Service des États-Unis qui assure le suivi de la population de cette espèce dans l’est de l’Amérique du Nord. Chaque année, les participants au programme visitent quelque 800 parcours en bord de route dans 25 États et provinces, dont plus de 90 en Ontario.
Les données recueillies sont présentées dans le rapport sur l’état de la population de la Bécasse d’Amérique (page en anglais) et peuvent être téléchargées depuis cette page (en anglais). Le rapport de 2017 indique que le nombre d’individus a chuté considérablement depuis 1968 en Ontario (baisse de 0,85 % par année) et que la diminution s’est intensifiée au cours des 10 dernières années (-2,1 % par année).
Pour vous donner une perspective visuelle de l’état des populations de Bécasses d’Amérique dans la province, Doug Tozer, Ph. D., scientifique responsable des programmes pour l’Ontario à Études d’Oiseaux Canada, a produit un graphique des indices de population propres à la province et à la région de gestion centrale. Cette dernière représente le territoire situé entre les voies migratoires de l’Atlantique et du Mississippi et comprend l’Ontario. Sur une note positive, le graphique montre clairement que la plupart des années, l’indice de population propre à l’Ontario équivaut à près du double de l’indice propre à la région dans son ensemble. Toutefois, ce qui est beaucoup plus inquiétant est le déclin très net de l’indice de population de l’Ontario ces 10 dernières années en comparaison de la tendance beaucoup plus stable de l’indice propre à la région de gestion centrale considérée globalement.
De toute évidence, l’Ontario constitue une partie importante de l’aire de nidification de la Bécasse d’Amérique. Qui plus est, ces données montrent qu’il est important de mener des travaux de suivi et de conservation régulièrement si nous voulons continuer d’entendre et de voir ce charmant migrateur précoce au printemps.
Vous pouvez vous renseigner sur la composante ontarienne de l’Inventaire de la croule de la Bécasse d’Amérique en visitant la page Web du programme. Nous remercions chaleureusement tous les participants bénévoles à l’inventaire et les coordonnateurs, ainsi que le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario et Environnement et Changement climatique Canada.

Figure 1. Indices de population annuels de la Bécasse d’Amérique (nombre de mâles chanteurs par parcours d’inventaire) estimés par modélisation hiérarchique à partir des données de l’Inventaire de la croule, 1968-2017. Les barres d’erreur représentent l’intervalle de crédibilité de 95 % de l’estimation pour la partie ontarienne de la région d’inventaire.
 
 

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