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Paruline azurée

Paruline azurée Photo : Yousif Attia

Paruline azurée

Setophaga cerulea

Situation selon le COSEPAC: En voie de disparition

Population estimée au Canada (nombre d’individus): 1000

 

Apparence et tendance démographique

La Paruline azurée est un petit oiseau chanteur aux longues ailes et à la queue courte. Comme son nom l’indique, le mâle arbore un dessus bleu azur et un dessous blanc crème ainsi qu’un col bleu au haut de la poitrine. Quant à la femelle, son plumage est vert bleuté et teinté d’un jaune crème pâle. Selon des estimations, la population de l’espèce s’est réduite de 72% de 1970 à 2014 à l’échelle du continent (Partners in Flight, 2017). En Ontario, elle a diminué de 16% en dix ans, mais de 27% dans le sud-ouest de la province pendant la même période (Francis, 2007).

 

Aire de répartition et habitat au Canada

Au Canada, la Paruline azurée est présente surtout dans l’arche de Frontenac, en Ontario, région qui accueillerait de 55 à 65% de la population nicheuse du pays (COSEPAC, 2010). D’autres individus nichent en moindre nombre dans la région carolinienne du sud-ouest de la province. L’espèce habite les forêts matures au couvert élevé ou qui renferment plusieurs gros arbres, surtout des érables, des chênes et des caryers, entourés d’arbres plus petits (Jones et Robertson, 2001). Les mâles exploitent les couverts ouverts et les lisières de forêt pour projeter plus efficacement leurs chants en vue d’attirer de potentielles partenaires et d’éloigner de potentiels rivaux. Ils préfèrent nidifier dans des feuillus d’environ 17,7 mètres de hauteur, les nids étant en moyenne à 11,4 mètres au-dessus du sol (Oliarnyk et Robertson, 1996).

 

Menaces

L’agriculture et le développement immobilier entraînent la perte d’habitats entiers ou une importante fragmentation des forêts, tant dans l’aire de nidification que dans les quartiers d’hiver.

 

Ce que fait Oiseaux Canada

Le Programme des oiseaux forestiers en péril de l’Ontario s’occupe en priorité des besoins en habitat de la Paruline azurée. Les deux régions où habite l’espèce se distinguent l’une de l’autre par la structure des forêts. Les décisions en matière de sylviculture intègrent des pratiques d’aménagement et des directives bénéfiques lorsqu’elles prennent en considération la structure des forêts à l’échelle locale. La Paruline azurée est une espèce parapluie: en la protégeant, on protège les autres espèces qui composent la communauté écologique des forêts de feuillus.

 

Pratiques de gestion bénéfiques pour la Paruline azurée

  • Éviter la coupe de bois entre le début de mai et la fin de juillet.
  • Pendant les opérations de coupe, conserver les arbres arrivés à leur plein développement dont le diamètre du tronc est d’au moins 38 centimètres. Conserver les arbres de même âge (aménagement équienne) et la diversité de la structure des essences.
  • Conserver des trouées de 40 à 100m2 dans la canopée.
  • Éviter de créer des trouées ou de couper du bois dans les forêts à couvert fermé qui conviennent au Moucherolle vert.
  • Dans les forêts de la région carolinienne, il n’est pas recommandé de pratiquer le jardinage par groupes de faible à moyenne intensité.

 

Faits intéressants

Plus souvent qu’autrement, on entend la Paruline azurée plus qu’on la voit. Le chant du mâle est un diu-diu ti-ti-ti zi tripartite, aigu, mélodieux, zézayé et montant.

L’espèce hiverne sur les pentes septentrionales des Andes du Nord, un des habitats les plus menacés du monde. Il a été démontré qu’elle s’épanouit dans les plantations de café cultivé à l’ombre.

On a observé l’hybridation de la Paruline azurée et d’autres espèces. Le plus récent exemple est un hybride Paruline azurée-Paruline à collier découvert dans le nord-est de l’Ohio en 2014.

 

Bibliographie

COSEPAC, 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline azurée (Dendroica cerulea) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xi + 44 p. (https://www.registrelep-sararegistry.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=BF39D410-1&pedisable=false).

Francis, C. M., 2007. «Paruline azurée». Dans M. D. Cadman, D. A. Sutherland, G. G. Beck, D. Lepage et A. R. Couturier (dir.). Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario, 2001-2005. Études d’Oiseaux Canada, Environnement Canada, Ontario Field Ornithologists, ministère des Richesses naturelles de l’Ontario et Ontario Nature, Toronto, xxii + 728 p.

Jones, J. et R. J. Robertson, 2001. «Territory and nest-site selection of Cerulean Warblers in eastern Ontario». The Auk. 118:727–735.

Partners in Flight, 2017. Avian Conservation Assessment Database. 2017.

Oliarnyk, C. J. et Robertson, R. J., 1996. «Breeding behavior and reproductive success of Cerulean Warblers in southeastern Ontario». The Wilson Bulletin. 673-684.

 

Profils des espèces en péril

Moucherolle vert

Moucherolle vert

En voie de disparition

Paruline hochequeue

Paruline hochequeue

Menacée

Paruline orangée

Paruline orangée

En voie de disparition

Pic à tête rouge

Pic à tête rouge

En voie de disparition

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