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Paruline orangée

Paruline orangée Photo : Sue Drotos

Paruline orangée

Protonotaria citrea

Situation selon le COSEPAC: En voie de disparition

Population estimée au Canada (nombre d’individus): 30

 

Apparence et tendance démographique

Le mâle de la Paruline orangée arbore un plumage d’un jaune doré éclatant dont la partie supérieure est olive, et ses ailes sont gris-bleu. La femelle a la même apparence mais en plus terne, avec une palette de couleurs vert olive délavé. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) indiquent une baisse de 40% des effectifs sur le continent, survenue en 40 ans. En Ontario, la population a diminué de 80% de 1995 à 2005. Il semble que plus du tiers des mâles ne sont pas appariés durant les périodes de reproduction (COSEPAC, 2007).

 

Aire de répartition et habitat au Canada

Au Canada, on trouve la Paruline orangée seulement le long des rives des lacs Érié et Ontario, dans des forêts de feuillus marécageuses et des plaines d’inondation. En général, ces marécages accueillent l’Érable argenté, le Frêne noir, le Bouleau jaune et des saules. Contrairement à d’autres oiseaux forestiers en péril, la Paruline orangée peut vivre dans des forêts aux proportions de couvert variables, soit de 20 à 90% (COSEPAC, 2007). Elle évite les marais et les marécages arbustifs et a tendance à nicher dans des zones forestières d’au moins 100 hectares (Flaxman et Lindsay, 2004).

Les Parulines orangées se démarquent des autres Parulidés par le fait qu’elles nichent dans des cavités d’arbres au lieu de construire des nids sur des branches. Elles choisissent des cavités aménagées par des pics ou des mésanges dans des arbres qui se tiennent dans l’eau ou à moins de cinq mètres de l’eau. Il s’agit de plans d’eau permanents ou semi-permanents d’une profondeur de 0,5 à 1,5 mètre qui sont stagnants ou à écoulement lent (COSEPAC, 2007). Les mâles aménagent plusieurs nids avant que les femelles fassent leur choix (Petit, 1999). Il arrive aussi qu’ils préfèrent s’installer dans des nichoirs, lesquels ont grandement contribué à maintenir la population de l’espèce au Canada.

 

Menaces

La principale cause du déclin des effectifs de l’espèce est l’assèchement de marécages pour l’aménagement immobilier et l’agriculture. La perte de couvert forestier entraîne une augmentation de la quantité de lumière atteignant le sol marécageux, et ainsi l’empiètement d’espèces envahissantes comme le Roseau commun (Phragmites) et l’Aulne noir (Alnus glutinosa). Ces deux espèces rendent les marécages davantage arbustifs, réduisant ainsi le nombre de zones d’alimentation et de sites de nidification (COSEPAC, 2007). Le Moineau domestique constitue une menace pour la Paruline orangée en tant qu’important concurrent pour l’accès aux sites de nidification. Il détruit les oeufs de la paruline ou aménage un «faux» nid, ce qui empêche celle-ci d’occuper les cavités, qu’il remplit de brindilles (Brush, 1994).

 

Ce que fait Oiseaux Canada

Le Programme des oiseaux forestiers en péril de l’Ontario a pour but de préserver ce qu’il reste d’habitat propice à la Paruline orangée et renseigne le public sur les avantages que procurent les forêts marécageuses. Il comporte des relevés dans des zones où l’espèce est présente dans le sud-ouest de la province ainsi qu’un programme de surveillance de nichoirs mené depuis plus de 20 ans.

 

Pratiques de gestion bénéfiques pour la Paruline orangée

  • Éviter la coupe de bois pendant la période de mai à juillet.
  • Éviter de couper du bois à 50m ou moins des forêts marécageuses dans les zones proches des sites couramment ou antérieurement occupés par l’espèce.
  • Conserver une zone tampon forestière de 25 hectares avec un couvert d’au moins 50% autour de l’habitat propice à l’espèce.

Éviter la circulation de véhicules hors route dans l’habitat propice à l’espèce.

  • Installer des nichoirs.
  • Maintenir et surveiller la quantité d’eau et la qualité de l’eau dans les marécages.
  • Éviter d’enlever les arbres morts encore sur pied.

 

Fait intéressant

La Paruline orangée passe l’hiver dans des mangroves sur des côtes des Amériques centrale et du Sud.

 

Bibliographie

Brush, T., 1994. «Effects of competition and predation on Prothonotary Warblers and House Wrens nesting in eastern Iowa». Journal of the Iowa Academy of Science: JIAS. 101(1), pp. 28-30.

COSEPAC, 2007. Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline orangée (Protonotaria citrea) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 36 p. (https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril/evaluations-rapports-situations-cosepac/paruline-orangee.html).

Flaxman, M., 2004. Habitat identification and mapping for the Acadian Flycatcher, Hooded Warbler and Prothonotary Warbler in southern Ontario. Projet 31 financé par le FIR (Fonds interministériel pour le rétablissement).

Petit, L. J., 1999. «Prothonotary Warbler (Protonotaria citrea)». The Birds of North America (408), p.24.

Profils des espèces en péril

Moucherolle vert

Moucherolle vert

En voie de disparition

Paruline azurée

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En voie de disparition

Paruline hochequeue

Paruline hochequeue

Menacée

Pic à tête rouge

Pic à tête rouge

En voie de disparition

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