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Longueur : 27-31 cm Poids : 62-82 g

Les observateurs d’oiseaux associent le Mésangeai du Canada à notre vaste forêt boréale, où il passe toute l’année grâce à des adaptations; par exemple, en hiver, il entre en hypothermie la nuit pour survivre aux températures glaciales. L’espèce est reconnue pour ses cris doux, voilés ou sifflés, son vol plutôt lent et la débrouillardise dont elle fait preuve pour chercher sa nourriture auprès des humains – qu’ils lui en offrent ou non – dans les forêts du Nord.

Le Mésangeai du Canada est une espèce répandue. Son aire de répartition couvre la forêt boréale (et la forêt de conifères semblable à haute altitude) dans l’ensemble des provinces et des territoires, et il y passe la saison de nidification tout comme l’hiver. C’est une espèce qui ne migre pas, bien que des déplacements vers le sud soient très rarement observés en automne.

L’espèce se nourrit de petits fruits, de champignons, d’arthropodes, de charogne et de pratiquement tout ce qu’elle peut trouver. La quête d’aliments rares, tels des tiques sur le dos d’un orignal vivant ainsi que des larves de salamandres et des crapauds capturés dans l’eau, témoigne de son opportunisme.

Le Mésangeai du Canada peut survivre longtemps sans nourriture fraiche, car il constitue des stocks en tout temps de l’année dans des milliers de caches très dispersées sur tout son territoire. Il entrepose des bouchées enrobées de salive gluante derrière des morceaux d’écorce et dans n’importe quel autre recoin dans les arbres. Et grâce à son impressionnante mémoire, il retrouve les caches lorsqu’il doit se sustenter, y compris à la fin de l’hiver quand il niche. Le nid est une structure volumineuse formée de brindilles et de bandes d’écorce et isolée avec des poils d’animaux, des cocons, des lichens et des plumes. La femelle y couve généralement trois œufs à des températures pouvant descendre jusqu’à -30°C.

Selon le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), la population de l’espèce est relativement stable au Canada depuis 1970. Toutefois, des données d’atlas d’oiseaux nicheurs et des études démographiques ciblées menées dans le parc provincial Algonquin, en Ontario, portent à croire qu’elle diminue le long de la limite sur de l’aire de répartition. Cette baisse pourrait être attribuable au fait que de la nourriture stockée dans des caches se gâte en raison du réchauffement climatique.

(Photo: Nick Saunders)

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