Grive des bois (Hylocichla mustelina)
Longueur : 20 cm Poids : 47 g
La Grive des bois est admirée pour son chant angélique dans toute son aire de répartition de l’est de l’Amérique du Nord. Au Canada, on la trouve dans le sud de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l’Ontario, et occasionnellement au Manitoba. Elle passe l’hiver dans les forêts des basses terres de l’Amérique centrale et rarement dans le nord de l’Amérique du Sud.
La Grive des bois est un peu plus petite que son cousin, le Merle d’Amérique. Comme celui-ci, elle passe le plus clair de son temps au sol à la recherche de nourriture. Elle a le dessous blanc piqué de ronds noirs et le dessus brun. Cet oiseau établit son nid dans les forêts de feuillus et mixtes généralement caractérisées par la présence d’une strate dense d’arbustes feuillus et d’un couvert fermé.
Cette grive compte parmi plusieurs passereaux néotropicaux dont les effectifs déclinent. Les données du Relevé des oiseaux nicheurs d’Amérique du Nord (BBS) révèlent en effet des baisses de population statistiquement significatives qui sont enregistrées depuis longtemps et depuis peu de temps. Au Canada, le déclin serait de presque 80 % depuis 1970 et de presque 40 % depuis dix ans selon les estimations. La Grive des bois a été désignée récemment espèce menacée au Canada.
Vu que la Grive des bois est répandue, qu’elle est familière et qu’elle se raréfie, on l’a beaucoup étudiée, de sorte que bon nombre des causes de la chute de sa population sont connues. Sur les lieux de reproduction, l’espèce est très exposée au parasitisme pratiqué par le Vacher à tête brune, à la prédation des nids et à d’autres effets attribuables à la fragmentation des forêts (ou amplifiés par celle-ci). Dans les quartiers d’hiver, la principale cause de la baisse des effectifs est vraisemblablement la destruction continue de forêts tropicales des basses terres. La fragmentation des autres forêts dans ces régions peut aussi produire un effet négatif. Il reste encore beaucoup à apprendre sur la Grive des bois, en particulier sur son cycle annuel en dehors de la période de nidification. Ainsi, les mouvements migratoires en automne ne sont pas parfaitement connus, car les individus demeurent silencieux après la nidification et peuvent être extrêmement difficiles à repérer.