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Longueur : 12,5-14 cm Poids : 8-13 g

Ce moucherolle est très petit, mais il ne manque pas de personnalité. Il défend son territoire de nidification avec agressivité, n’hésitant pas à s’attaquer aux Parulines flamboyantes et à repousser les Vachers à tête brune avec grande détermination.

Le Moucherolle tchébec cache son tempérament fougueux sous des dehors ternes. Son plumage plutôt fade, qui fait qu’on le confond souvent avec d’autres espèces proches parentes, suscite la frustration chez les observateurs d’oiseaux. Le cercle oculaire bien net, le bec court et épais et la livrée plus grise qu’olive peuvent aider à l’identifier, mais c’est sa voix qui le distingue le plus. En effet, son nom évoque son chant, un TCHÉbèk ou tchéBIK énergique et sec que certains comparent à un éternuement.

Environ 88% de la population mondiale du Moucherolle tchébec se reproduit au Canada, dans l’ensemble des provinces et territoires sauf le Nunavut. Souvent, les couples nicheurs réunissent leurs territoires en colonies lâches dans les forêts de feuillus et mixtes. La proximité entre les couples est propice aux copulations extraconjugales.

Les Moucherolles tchébec sont répandus dans l’ensemble du pays pendant la saison de nidification, mais seulement pour peu de temps – 64 jours tout au plus – avant de retourner au Mexique, dans le sud de la Floride et en Amérique centrale. Les adultes nous quittent bien avant les jeunes de l’année et, fait inhabituel pour des passereaux, muent seulement une fois arrivés sur les lieux d’hivernage. Les jeunes les suivent d’environ 38 jours, mais muent avant et pendant leur migration.

Depuis 1960, 20 439 Moucherolles tchébec ont été bagués à l’Observatoire d’oiseaux de Long Point au printemps et en automne. Seulement deux de ces oiseaux ont été retrouvés ailleurs par la suite : un près de Swiftwater, en Pennsylvanie, en 1969 et l’autre à Comitán, au Mexique, en 1982.

Les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) indiquent une baisse de la population de 57% dans toute l’Amérique du Nord entre 1966 et 2015. Cette tendance concorde avec les déclins des effectifs observés chez d’autres insectivores aériens. Le Moucherolle tchébec n’est pas encore considéré en péril, mais sa situation est suivie de près.

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