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Photo : Andrea Gress

Islay Graham, une jeune fille de 13 ans, a eu son premier contact avec des Pluviers siffleurs quand elle a visité leur site de nidification sur la plage Sauble, en Ontario.
« Je suis allée voir l’enclos protégeant le nid et j’ai lu l’information sur l’espèce, se rappelle Islay. Depuis, mon intérêt s’est maintenu – et je me suis impliquée dans les Plover Lovers – puis s’est transformé en passion au cours de l’été. »
À l’occasion de son travail bénévole au sein des Plover Lovers (un des groupes engagés dans la conservation du Pluvier siffleur en Ontario), Islay a recueilli des données sur les comportements et l’habitat de l’espèce. Elle a poursuivi sur sa lancée en réalisant un projet de recherche qui lui a valu des prix à l’occasion de l’édition 2019 du salon régional des sciences et technologies de Bluewater, à Owen Sound, en Ontario et de l’Expo-sciences pancanadienne, à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. De plus, elle pourra présenter les résultats de sa recherche à la Foire internationale de sciences et d’ingénierie, qui aura lieu à Anaheim, en Californie, en 2020.
La recherche menée par Islay avait pour objet de déterminer si les Pluviers siffleurs préfèrent les plages nettoyées artificiellement ou les plages naturelles pour nicher. Cette question a beaucoup fait parler à la plage Sauble, où touristes et pluviers partagent l’espace au bord de l’eau. Islay a constaté que les pluviers préfèrent pour nicher les plages où il se trouve une ligne de débris formée par les hautes eaux. Ses données arrivent à point et aident à déterminer quel type d’entretien des plages est dans l’intérêt de cette espèce en voie de disparition.
La nouvelle du succès remporté par Islay que nous avons diffusée sur les médias sociaux a suscité beaucoup d’intérêt. Nous avons décidé de l’interviewer pour en savoir davantage à son sujet.
Études d’Oiseaux Canada : Pourquoi as-tu choisi les Pluviers siffleurs comme sujet de ta recherche pour l’expo sciences?
Islay Graham : J’ai choisi de faire porter ma recherche sur les Pluviers siffleurs parce que je trouvais le sujet pertinent et que mon travail serait éventuellement bénéfique pour l’environnement. Avant, j’avais beaucoup de mal à trouver un sujet de recherche qui m’intéressait vraiment. Quand j’ai appris la situation des pluviers, j’ai réalisé que j’avais une magnifique occasion d’étudier une espèce en voie de disparition qui vivait tout près de moi (…) Je voulais aussi trouver une façon de déterminer quel est leur habitat idéal afin d’augmenter leur population.
ÉOC : Quels sont les principaux résultats de ta recherche sur les Pluviers siffleurs?
IG : La conclusion de ma recherche est que les Pluviers siffleurs préfèrent les plages où il y a des débris aux plages nettoyées artificiellement. Toutes mes observations indiquaient clairement que la ligne de débris est un aspect essentiel de l’habitat de l’espèce. L’enlèvement de la ligne de débris avant l’arrivée des pluviers à la plage Sauble au printemps pourrait avoir des répercussions négatives sur cette espèce en voie de disparition et accélérer son extinction.
ÉOC : Comment t’es-tu sentie quand tu as remporté l’or à l’expo-sciences régionale d’Owen Sound et d’autres prix à l’Expo-sciences pancanadienne au Nouveau-Brunswick?
IG : J’étais tout à fait surprise; je ne m’y attendais absolument pas. J’étais aux anges et je ne pouvais pas croire que c’était bien vrai. Cela a été une expérience incroyable et inoubliable! C’est là que j’ai constaté ce que peuvent rapporter le travail acharné et l’engagement.
ÉOC : Tu as aimé faire ta recherche sur les Pluviers siffleurs, n’est-ce pas? Aimerais-tu mener d’autres recherches scientifiques sur les oiseaux (ou sur un autre sujet) dans l’avenir?
IG : Oui, j’ai adoré! Les Pluviers siffleurs sont un sujet très intéressant. J’ai appris beaucoup (…) J’ai aussi rencontré beaucoup de gens intéressants qui étudiaient les pluviers et s’occupaient de leur protection, dont Andrea Gress, d’Études d’Oiseaux Canada. Il est certain que j’envisage de faire encore de la recherche scientifique dans l’avenir. J’espère en faire sur les oiseaux, mais la recherche dans les domaines reliés à la médecine et à la santé m’intéresse aussi.


Pluvier siffleur Photo : Mark Peck

ÉOC : Y a-t-il un aspect en particulier dont tu vas garder un souvenir de tes observations des Pluviers siffleurs sur la plage?
IG : Je vais certainement me rappeler d’avoir pu observer la croissance d’un pluvier depuis sa naissance jusqu’au stade adulte. C’était vraiment génial de voir les changements au fil du temps et d’enregistrer les comportements des oiseaux. J’ai observé différents comportements; beaucoup se ressemblaient, mais d’autres ressortaient. Par exemple, j’ai été émerveillée de voir un oisillon voler pour la première fois!
ÉOC : Y a-t-il autre chose à ton sujet, au sujet de ton projet ou au sujet des Pluviers siffleurs que tu aimerais communiquer à nos lecteurs?
IG : J’habite avec ma famille sur un terrain de huit hectares sur le bord de l’escarpement du Niagara. Je suis en septième année dans un programme d’immersion française à l’école publique Hepworth Central. J’ai participé quatre fois à l’expo sciences régionale d’Owen Sound. Je prends des cours de piano et je pratique de nombreux sports; celui que je préfère est le volleyball. J’aime apprendre et réaliser de nouvelles choses. Je fais de mon mieux pour être positive, voir du bon dans chaque personne et saisir les occasions qui se présentent à moi. J’espère que l’information que ma recherche m’a permis d’obtenir était intéressante à lire et qu’elle pourra être utile.
 
Merci à Islay pour l’aide qu’elle apporte aux Pluviers siffleurs et d’avoir pris le temps de répondre à nos questions!
Vous pouvez en savoir davantage sur les Pluviers siffleurs dans nos pages Web portant sur leur conservation en Ontario ou dans les Maritimes.

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