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Ce texte a été rédigé avec des contributions de Marcel Gahbauer, Ph. D., coprésident du Sous-comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.


Bruant à face noire Photo: Ron Ridout

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a tenu sa réunion du printemps 2017 à Whitehorse, au Yukon. En cette occasion, la situation de deux espèces d’oiseaux, le Bruant à face noire et le Bruant noir et blanc, a été évaluée pour la première fois. Le Comité a également passé en revue la situation de la Chevêche des terriers et du Quiscale rouilleux.
Le Bruant à face noire est le seul passereau qui se reproduit exclusivement au Canada. Il niche principalement dans la zone de transition entre la forêt boréale et la toundra dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et dans les parties les plus au nord de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario. Le suivi de l’espèce est effectué en majeure partie dans ses quartiers d’hiver, dans le Midwest américain, où les effectifs ont diminué de presque 60 % depuis 1980. Le COSEPAC a attribué la désignation d’espèce préoccupante à ce bruant à la lumière de cette tendance et de préoccupations relatives à des menaces continues, comme la conversion de l’habitat, la prédation par des chats et le changement climatique.
Quant au Bruant noir et blanc, il est présent au Canada seulement là où la limite la plus septentrionale de son aire traverse l’Alberta et la Saskatchewan. Les populations de ce passereau des prairies aux mœurs nomades varient grandement d’une année à l’autre en fonction des conditions atmosphériques saisonnières et de l’abondance des sauterelles. Bien que cela complique l’estimation des tendances, les données indiquent néanmoins une réduction de 98 % des effectifs depuis 1970 et de plus de 50 % au cours de la dernière décennie. L’espèce demeure quand même plutôt abondante, mais le COSEPAC l’a désignée comme menacée parce que sa population continue de baisser rapidement.
La Chevêche des terriers a été classée par le COSEPAC parmi les espèces menacées en 1979; sa situation a été réexaminée quatre fois depuis, et elle figure sur la liste des espèces en voie de disparition depuis 1995. À la réunion de ce printemps, cette dernière désignation a été confirmée de nouveau, car d’autres baisses d’effectifs de plus de 60 % ont été enregistrées au cours de la dernière décennie et les menaces continues qui seraient responsables de cette situation pourraient persister.
Le Quiscale rouilleux, quant à lui, est entré dans la liste des espèces préoccupantes en 2006 étant donné les importantes baisses d’effectifs observées sur une longue période. Bien que la population se soit stabilisée en grande partie au cours des dix dernières années, le COSEPAC a décidé de lui conserver sa classification d’espèce préoccupante, car cette population n’a pas remonté et les principaux dangers qui menacent l’espèce, tels que la conversion de milieux humides et un programme de contrôle des populations d’oiseaux noirs, existent toujours dans l’aire d’hivernage aux États-Unis, tout comme l’acidification des milieux humides, la contamination par le mercure et le changement climatique dans l’aire de nidification au Canada.
Le COSEPAC a aussi évalué la situation de beaucoup d’autres espèces de végétaux et d’animaux, laquelle est désastreuse pour de nombreuses espèces sauvages dans le nord du Canada, entre autres pour le Morse de l’Atlantique, dont une population est désormais disparue, et la population du Caribou migrateur de l’Est, qui a été désignée en voie de disparition. Au total, 62 espèces sauvages du nord du pays sont maintenant considérées en péril.
Visitez le site Web du COSEPAC pour obtenir de plus amples renseignements sur les résultats des récentes évaluations de la situation d’espèces sauvages du Canada.

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