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Par Andrew P. Coughlan, gestionnaire des programmes d’Études d’Oiseaux Canada au Québec


Andrew Coughlan Photo : Julie Morrissette

Vers la fin de juillet, je conjuguerai mes efforts à ceux d’une exceptionnelle équipe de bénévoles du Suivi des oiseaux échoués du Québec d’Études d’Oiseaux Canada. Ce programme, qui se déroule sur une longue période, est exécuté actuellement le long de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent ainsi qu’autour de la Gaspésie. Ces bénévoles recueillent de l’information de base sur les causes et les taux de la mortalité d’oiseaux marins et d’autres espèces qui fréquentent l’estuaire du Saint-Laurent et la partie québécoise du golfe.
En 2017, les responsables du programme ont enregistré près de 300 visites de 59 plages d’une longueur totale équivalant à environ 105 kilomètres. Au total, 156 oiseaux échoués appartenant à 25 espèces ont été signalés. Le taux moyen de détection de carcasses pour la période de juin à octobre oscillait entre 0,18 et 0,39 par kilomètre selon la région. Dans de nombreux cas, il n’a pas été possible de déterminer la cause du décès, mais aucun oiseau n’était englué, et aucun signe du dépôt d’hydrocarbures n’a été observé le long des plages visitées.
Par ailleurs, les renseignements sur les carcasses d’oiseaux et de mammifères marins observées en début d’année ont aussi été communiqués à Pêches et Océans Canada pour contribuer à la recherche sur la mortalité de baleines noires de l’Atlantique Nord.
De nombreux participants au programme ont également établi des listes des oiseaux vivants qu’ils observaient et ainsi fourni collectivement un profil des plus utiles de l’utilisation des côtes, dont les plages, et des eaux intérieures proches des côtes par plus de 140 espèces. Cela comprenait de l’information sur les lieux fréquentés par neuf espèces en péril, dont bon nombre de mentions provenant d’endroits normalement peu fréquentés par des observateurs d’oiseaux. En cas de déversement d’hydrocarbures, grâce à l’information ainsi recueillie sur les oiseaux vivants, les équipes d’intervention seraient mieux renseignées sur les lieux de probables concentrations aviaires.
Ce mois-ci, je vais également documenter l’activité à 14 colonies d’Hirondelles de rivage qui se trouvent le long de plages que je visite. Selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), les effectifs de ces oiseaux grégaires – qui creusent souvent des tunnels pour y faire leurs nids sur les falaises basses de plages surélevées et de dunes – auraient chuté de 95% depuis 1970. Les données amassées aideront les partenaires, Environnement et Changement climatique Canada et le Regroupement QuébecOiseaux, à assurer le suivi et la conservation de cette espèce en péril.
Vous habitez dans une des régions susmentionnées ou aux îles de la Madeleine? Vous pouvez apporter votre contribution si vous fréquentez une section de plage régulièrement. N’hésitez pas à m’envoyer un courriel (Andrew Coughlan) si cela vous intéresse de participer au Suivi des oiseaux échoués du Québec.
Ce programme est exécuté avec l’appui financier du gouvernement du Canada et le soutien très apprécié du Club des Ornithologues du Bas-Saint-Laurent.
 

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