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par Laura McFarlane Tranquilla, Ph. D., gestionnaire des programmes dans le Canada atlantique, Études d’Oiseaux Canada


Dr. Laura McFarlane Tranquilla avec une Océanite cul-blanc.
Photo : Dr. Laura McFarlane Tranquilla

En juillet cette année, terminant mon cinquième pèlerinage annuel à l’île Baccalieu, à Terre-Neuve-et-Labrador, j’ai passé une semaine merveilleusement ensoleillée à assister April Hedd, Ph. D., biologiste de la faune à Environnement et Changement climatique Canada, dans l’étude de l’Océanite cul-blanc.
Les Océanites cul-blanc passent la majeure partie de leur vie à voler et planer au-dessus des océans Atlantique et Pacifique et à se nourrir de petits organismes qu’ils capturent à la surface de l’eau. Pour se reproduire, ils doivent gagner la terre, un lieu risqué pour de petits oiseaux pour élever leurs petits. Ils nichent dans des colonies parsemées d’étroits terriers d’où ils sortent et où ils entrent seulement la nuit; cela leur évite de succomber aux attaques des prédateurs qui sévissent durant le jour. Chaque année, les couples nicheurs élèvent chacun un seul oisillon. La couvaison dure longtemps (40 jours) et ce n’est qu’après 70 jours que le nouveau-né prend son envol. Après leur naissance, les jeunes sont laissés seuls dans leurs terriers pour trois ou quatre jours à la fois tandis que leurs parents recherchent la nourriture en mer.
Bien que l’Océanite cul-blanc soit le plus abondant des oiseaux marins qui nichent dans le Canada atlantique, des indices relevés dans l’ensemble de son aire de nidification portent à croire que l’effectif de cette espèce discrète est en baisse. Récemment, celle-ci a été classée vulnérable sur la Liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
L’île Baccalieu abrite la plus grande colonie d’Océanites cul-blanc du monde; selon une évaluation, celle-ci comptait plus de trois millions de couples dans les années 1980. Cette île de six kilomètres de long est une masse de falaises, de forêts, de landes à fougères et de prairies qui trône dans le nord-ouest de l’Atlantique, au large de la pointe nord de la presqu’île Avalon, à Terre-Neuve-et-Labrador. C’est seulement un des endroits où l’on mène des études dans le cadre d’un programme de recherche à l’échelle de l’océan Atlantique sur les causes de la baisse de la population de l’Océanite cul-blanc. Les travaux effectués cette année dans l’île Baccalieu comprenaient de nouveaux relevés de terriers visant à mesurer le taux de retour des individus marqués, la récupération des balises posées sur des oiseaux en vue de déterminer les déplacements en mer, et la prise d’échantillons de tissus sur certains individus en vue d’analyses toxicologiques et génétiques.
Par le biais du programme de financement des Initiatives des écosystèmes du Canada atlantique du gouvernement canadien, Études d’Oiseaux Canada a obtenu récemment une subvention sur trois ans. Cette subvention permettra de recueillir, avec de nombreux collaborateurs, des données dans des colonies clés d’océanites au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador.

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