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Par Rebekah Persad, technicienne – Pluviers siffleurs (Ontario), Oiseaux Canada

Pluvier siffleur Photo : Neal Mutiger

Les plages ont peut-être été fermées au public pour la majeure partie de l’été, mais pas pour les Pluviers siffleurs! En 2020, ces petits oiseaux sont venus se reproduire en Ontario pour la quatorzième année de suite. Durant toutes ces années, des centaines de personnes ont apporté leur appui aux pluviers d’une multitude de façons. Un de nos plus grands plaisirs, à Oiseaux Canada, est de côtoyer bon nombre de ces personnes. Laissez-moi vous en présenter quelques-unes.

Don Kennedy est souvent le premier à voir les pluviers sur la plage Sauble, en Ontario. Elizabeth Steadman mène une recherche sur l’habitat de l’espèce. Et Stephanie Schubel s’occupe des pluviers sur le terrain aux États-Unis.

Don Kennedy Photo : Peter Middleton

Don Kennedy habite depuis longtemps dans le secteur de la plage Sauble et est un des protecteurs des pluviers les plus engagés. Après une carrière d’ingénieur et un travail communautaire, il a pris une retraite bien méritée, mais pas ennuyeuse! En 2007, il a succombé au charme d’un Pluvier siffleur détecté sur cette plage. Cette année-là, on a enregistré la nidification d’un couple pour la première fois depuis 30 ans. Don n’a pas tardé à faire partie des groupes locaux de bénévoles voués à la préservation des pluviers et a assuré une surveillance constante sur la plage, une activité qu’il considère comme un merveilleux passe-temps. Et il poursuit dans cette veine pour de nombreuses raisons. « En 13 ans, j’ai observé beaucoup de choses et cela m’a apporté énormément, avoue-t-il. Cette année, la COVID-19 met les bâtons dans les roues. La plage est fermée… mais les oiseaux sont de retour. »

Elizabeth Steadman Photo : Anna Sheppard

Elizabeth Steadman, qui poursuit des études de maîtrise à l’Université Trent, s’est intéressée aux pluviers pour une raison différente. Ce sont des collègues et des mentors qui lui ont fait découvrir ces oiseaux lorsqu’elle travaillait au parc provincial Presqu’ile, en Ontario. Les étés passés à surveiller les nids l’ont menée à étudier ces oiseaux et… les insectes (au menu des pluviers!) en vue d’obtenir sa maîtrise. Elizabeth a récolté sur les rives et identifié plus de 10 000 insectes microscopiques et elle a passé des milliers d’heures à observer le comportement des pluviers. Elle espère que son travail contribuera à enrichir les connaissances sur les habitats des plages en Ontario et à promouvoir des pratiques d’aménagement respectueuses des pluviers. « Votre éveil à la préservation des plages et à l’observation des oiseaux pourrait ressembler au mien, affirme Elizabeth : l’attirance pour l’aventure en plein air et la patience d’observer ce qui peut passer inaperçu du commun des mortels. »

Stephanie Schubel Photo : Megan Diamond

Stephanie Schubel côtoie les Pluviers siffleurs dans la région des Grands Lacs depuis 14 ans! C’est lorsqu’elle étudiait à la station de biologie de l’Université du Michigan qu’elle s’est intéressée à ces oiseaux. Elle a d’abord assuré la surveillance de nids dans le nord de cet État puis, peu après, a commencé à travailler dans l’équipe de conservation des Pluviers siffleurs des Grands Lacs de l’Université du Minnesota. Elle est devenue bagueuse en chef et responsable des travaux de terrain.

Selon Stephanie, il importe de protéger l’habitat pour que les pluviers puissent se reproduire, mais elle est aussi d’avis que l’éducation compte pour beaucoup. « En éduquant le public, nous pouvons le sensibiliser davantage aux menaces qui pèsent sur l’espèce, de sorte que nous pouvons encourager d’autres personnes à agir, précise-t-elle. Il est particulièrement utile d’exposer les gens à la faune de leur région et ainsi de les faire entrer en relation avec l’environnement où ils vivent et les motiver à le protéger. »

Par ailleurs, Stephanie estime que la collaboration entre les organismes concernés, les États et les nations – tout comme les gestes de chaque personne – aide à poursuivre les objectifs de rétablissement de l’espèce. « Il est important de sensibiliser les gens à la présence des pluviers et de les encourager à partager les plages pour leur donner un peu d’espace et à garder les chiens en laisse ou loin des plages, affirme-t-elle. Il est capital de continuer de repérer les habitats de nidification et d’hivernage des Pluviers siffleurs de la région des Grands Lacs et de promouvoir leur préservation. »

Nous remercions grandement Don, Elizabeth et Stephanie d’avoir partagé leurs idées sur la protection des Pluviers siffleurs et leur passion pour ces oiseaux! Nous remercions également les nombreux bénévoles et sympathisants qui participent à l’effort de conservation de l’espèce chaque année. Le programme ne pourrait pas porter de fruit sans leur soutien continu.

Oiseaux Canada exprime également sa gratitude à Environnement et Changement climatique Canada, au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario et à la Fondation TD des amis de l’environnement pour le soutien qu’ils apportent au Programme de conservation du Pluvier siffleur en Ontario.

Rebekah Persad a récemment obtenu son diplôme d’études environnementales de l’Université de Waterloo. Elle s’est occupée des Pluviers siffleurs dans la région atlantique du Canada et des oiseaux de rivage à la baie James. Nous sommes très heureux qu’elle ait apporté son aide cette année à l’exécution du Programme de conservation du Pluvier siffleur en Ontario. Nous lui souhaitons bonne chance cet automne pour le début de ses études de maîtrise.

Rebekah Persad Photo : Erica Nol

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