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Engoulevent d’Amérique Photo : Nick Saunders

En vol, l’Engoulevent d’Amérique a une allure élégante mais, vus de près, ses grands yeux et sa grande bouche lui donnent un air quelque peu étrange. Toutefois, qu’importe la façon dont on le regarde, il se fait de plus en plus rare. Selon les données du Relevé des oiseaux nicheurs, sa population a diminué de 76 % depuis 1973 au Canada, où il est désigné espèce menacée.
Nous savons que les Engoulevents d’Amérique sont des insectivores aériens; ils se nourrissent d’insectes en vol à la nuit tombante. Nous savons également qu’ils se reproduisent dans des forêts claires, des prairies, des zones urbaines et d’autres paysages à la végétation clairsemée. Les facteurs contribuant à la baisse de l’effectif comprennent probablement la perte et l’altération d’habitats, la pollution, des collisions avec des véhicules et des structures artificielles, la prédation exercée par des chats, les conditions météorologiques extrêmes et le changement climatique. Mais la situation de l’Engoulevent d’Amérique baigne encore dans le mystère à bien des égards.
Études d’Oiseaux Canada participe à deux études de l’espèce qui constituent un pas important vers sa conservation efficace. Vous vivez à Toronto? Vous pouvez aider! Consultez l’information sur les Relevés nocturnes d’engoulements plus bas.
Le programme de recherche « Étrangers dans la nuit »
Une étude collaborative en cours vise à déterminer les déplacements des Engoulevents d’Amérique au long de l’année et comment cela peut influer sur les baisses d’effectif et orienter les mesures de conservation de l’espèce. Des scientifiques apposent des balises GPS satellitaires à des engoulevents dans divers États, territoires et provinces : Colombie-Britannique, Territoires du Nord-Ouest, Ontario, Québec, Dakota du Sud, Texas et Yukon. Ils envisagent d’en marquer d’autres au Nevada, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan. Les engoulevents qui sont capturés en Ontario reçoivent en plus des nano-émetteurs dans le cadre du Système de surveillance faunique Motus.
En combinant les technologies GPS-satellite et Motus, les chercheurs pourront analyser de l’information détaillée sur la position des oiseaux tout au long de l’année, à savoir les lieux de nidification en été et les sites d’hivernage en Amérique du Sud (données GPS) en hiver. Ils obtiendront également de l’information exacte sur le moment des déplacements après la nidification et des migrations des individus portant des émetteurs Motus qui se déplaceront dans les régions couvertes par des stations réceptrices du réseau.
Vous pouvez rester au fait de l’avancement de l’étude en utilisant Twitter : #strangersinthenight ou #nightjar. Les résultats seront diffusés dans des publications révisées par des pairs et sur le site Web de Motus en 2018.
Les entités suivantes sont associées au programme en tant que partenaires : Environnement et Changement climatique Canada, Smithsonian Migratory Bird Center et Université de l’Alberta.
Relevés nocturnes d’engoulevents
La surveillance des Engoulevents d’Amérique peut être difficile. Ces oiseaux ne sont pas actifs le matin, au moment où l’on réalise la plupart des dénombrements, et leur parfait camouflage les rend difficiles à repérer durant le jour.
Depuis 2014, les relevés nocturnes d’engoulevents menés à Toronto visent à combler les lacunes en matière de connaissances sur ces oiseaux difficiles à voir pendant leur migration vers le sud. À la fin de l’été, les engoulevents migrent en grands groupes à la tombée du jour, ce qui permet de les voir plus facilement. Les dénombrements dans le cadre de ces relevés sont effectués chaque soir de 19 h jusqu’à l’obscurité du 21 août au 7 septembre, quand les conditions météorologiques le permettent, à Hawk Hill sur les terrains du High Park Nature Centre (juste au nord du stationnement du restaurant Grenadier). Nous recherchons des bénévoles de tous les niveaux de compétence dans l’observation d’oiseaux pour maintenir les relevés en vie! Si la perspective de surveiller la présence d’engoulevents dans la partie ouest de Toronto pendant une ou deux soirées aux dates des relevés vous intéresse, n’hésitez pas à communiquer avec Emily Rondel, d’Études d’Oiseaux Canada, à erondel@oiseauxcanada.org.
 

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