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Par Claire Marshall, technicienne de terrain – Insectivores aériens

Cet été, nos techniciens qui s’occupent des insectivores aériens ont passé beaucoup de temps à surveiller des cheminées au coucher du soleil et à observer l’activité des Martinets ramoneurs dans la région du Grand Toronto. Ils ont aussi vérifié si certains sites historiques peuvent être considérés comme un «habitat essentiel» pour cette espèce dont les populations déclinent.

 

Mais ce n’est pas tout! Un des objectifs du Programme de conservation des insectivores aériens en Ontario est d’établir et d’entretenir des relations avec les collectivités et nos voisins immédiats. C’est exactement ce que les membres de l’équipe responsable du Suivi du Martinet ont fait en priorité au cours de la saison de terrain 2023.

 

Qu’il s’agisse de rencontrer des représentants de municipalités de l’Ontario pour les encourager à inclure dans leurs processus de délivrance de permis les données de NatureCounts recueillies par les bénévoles du Suivi du Martinet, de collaborer avec des organisations environnementales locales comme le High Park Nature Centre et d’organiser des randonnées ornithologiques avec des gens qui veulent en savoir plus sur notre fantastique avifaune, notre équipe montre que les efforts de conservation portent fruit lorsque des solutions globales sont utilisées pour faire avancer la mission d’Oiseaux Canada, à savoir catalyser l’action en vue d’améliorer la connaissance, l’appréciation et la conservation des oiseaux au Canada.

Gabriel Evans-Cook, technicien – Insectivores aériens, passe des jumelles à une participante à la randonnée ornitho de High Park. Photo: Claire Marshall

Cet été, la première des randonnées ornithologiques a rassemblé un groupe d’enfants d’un camp de jour. Ces jeunes passionnés d’oiseaux, qui mesurent à peine un mètre, ont été capables d’identifier tous les hiboux qui ont été vus à High Park. Gabriel et Claire, membres de notre équipe responsable des insectivores aériens, ont eu le plaisir d’informer ce groupe sur l’habitat urbain et l’importance des structures d’origine humaine pour les oiseaux, notamment les ponts pour les Hirondelles rustiques, les nichoirs pour les Hirondelles noires et les cheminées pour les Martinets ramoneurs. La randonnée s’est terminée par un arrêt près des zones humides, où l’on a vu des hirondelles chercher leur nourriture au-dessus de l’eau, avec le jacassement des Hirondelles noires en arrière-plan. Gabriel et Claire ont montré la rive opposée du grand étang Grenadier, demandant au groupe quelle cheminée était la plus adaptée aux martinets, celle de gauche avec une grosse gaine métallique qui dépasse du haut ou la belle cheminée en briques de droite avec son sommet ouvert. Un «CELLE DE DROITE!» retentissant s’est fait entendre.

Quelques semaines plus tard, un groupe un peu plus grand, mais tout aussi enthousiaste, composé d’ornithologues novices et expérimentés, s’est rassemblé au même endroit pour emprunter le même chemin que les enfants auparavant. Dès que Gabriel et Claire ont commencé à se présenter aux participants, les Martinets ramoneurs qui planaient au-dessus leur ont volé la vedette, et les membres du groupe les ont contemplés en train de brouter des insectes alors que le crépuscule s’installait. Le moment était parfait, et les martinets ont créé l’ambiance d’une belle promenade avec des personnes plus intéressées à regarder en l’air qu’à chercher d’autres espèces à voir dans le parc.

Une Hirondelle rustique perchée sur une installation d’éclairage. Photo: Claire Marshall

Tout en observant les oiseaux et en marchant le long du sentier panoramique de High Park, Gabriel et Claire ont eu de belles conversations avec les participants au sujet des cheminées, de l’habitat urbain, du jardinage pour les oiseaux et du rôle crucial que joue la science participative dans la connaissance et la protection de la biodiversité. Plusieurs personnes ont quitté les lieux en confiant qu’elles avaient hâte de participer au Suivi du Martinet et de surveiller les cheminées de leur quartier pour détecter la présence de l’espèce.

Comme nos techniciens le disent, une fois qu’on entend les Martinets ramoneurs pour la première fois et qu’on apprend à les reconnaître dans le ciel, on commence à les voir et à les entendre partout où l’on va. Et ce, bien sûr, jusqu’à ce ces oiseaux entament leur migration d’automne vers l’Amérique du Sud, où ils passent l’hiver.

Alors que le programme des activités de sensibilisation au Martinet ramoneur tire à sa fin après un été bien rempli, nous attendons avec impatience ce que nous réserve l’été prochain et nous sommes reconnaissants pour toute la gentillesse des gens et le soutien que la communauté a apporté au programme cet été. Cette prise de conscience de la situation d’une espèce en péril fait naître l’espoir que – depuis les petits propriétaires de bâtiments et les petites entreprises jusqu’aux groupes résidentiels, commerciaux et municipaux plus importants – nous puissions faire ensemble un pas en avant pour protéger ce qui reste d’habitat convenant au charismatique martinet, troubadour des airs, un des résidents à plumes préférés des Ontariens en été (excusez mon évidente subjectivité!)

Pour en savoir plus sur le Suivi du Martinet: https://www.oiseauxcanada.org/etudier-les-oiseaux/le-suivi-du-martinet.

Une Hirondelle noire observée au-dessus d’un hôtel pour hirondelles. Photo: Claire Marshall

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