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Par Jon McCracken, directeur des programmes nationaux, Études d’Oiseaux Canada


Paruline du Canada Photo : Glenn Bartley

Une importante étude sur l’écologie de la Paruline du Canada est en cours dans ses quartiers d’hiver des Andes colombiennes. Une nouvelle vidéo (en espagnol avec sous-titres en anglais) nous transporte dans les forêts des montagnes pour nous présenter le fascinant travail de doctorat d’Ana González (Université de la Saskatchewan), qui est financé en partie par Études d’Oiseaux Canada.
Ana et son équipe ont étudié les besoins particuliers en matière d’habitat de la Paruline du Canada, l’importance relative des plantations de café sous couvert forestier en tant qu’habitat et les facteurs causant la baisse des effectifs, dans le but d’orienter des mesures ciblées de conservation de l’espèce. En cours de route, les chercheurs ont eu recours au Système de surveillance faunique Motus d’Études d’Oiseaux Canada pour établir les profils des déplacements des individus localement et à plus grande échelle. L’étude en est à sa cinquième saison de terrain et prendra fin bientôt.
La Paruline du Canada, qui figure sur le logo d’Études d’Oiseaux Canada, est un symbole qui nous est cher. Plus de 80 % de la population mondiale de l’espèce niche au Canada. En 2008, le gouvernement fédéral l’a désignée espèce menacée après avoir constaté que les effectifs avaient chuté de près de 75 % depuis 1970. En 2014, les responsables du Programme des Nations Unies pour l’environnement ont classé cette paruline comme espèce dont la conservation est hautement préoccupante selon la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, un traité international sur l’environnement.
Les travaux d’Ana font partie de l’Initiative internationale de conservation de la Paruline du Canada (IICPC), qui mobilise des organismes gouvernementaux et différents partenaires de BirdLife International (dont Études d’Oiseaux Canada) en vue de l’élaboration d’un plan de conservation de l’espèce à l’échelle de notre hémisphère. Cette initiative a été officiellement lancée au congrès mondial de BirdLife tenu en 2013 à Ottawa, avec le soutien de Swarovski Optik, « défenseur » de la Paruline du Canada à BirdLife.
Jon McCracken, directeur des programmes nationaux à Études d’Oiseaux Canada, fait partie du Groupe de travail sur la Paruline du Canada depuis sa création. Études d’Oiseaux Canada, en plus de soutenir les recherches d’Ana González, a donné son appui aux travaux portant sur l’espèce réalisés par le boursier postdoctoral Kevin Fraser, Ph. D. (Université du Manitoba). M. Fraser a utilisé des balises de géolocalisation pour documenter la stratégie de migration et les aires d’hivernage ainsi que les liens entre celles-ci et les aires de nidification en Amérique du Nord.
Depuis 2013, Études d’Oiseaux Canada participe à des rencontres internationales qui visent à faire avancer la préservation de la Paruline du Canada dans l’ensemble de son aire de répartition. Deux groupes de travail distincts ont été formés pour l’établissement de stratégies de conservation à appliquer tant dans l’aire de nidification de l’espèce en Amérique du Nord que dans ses quartiers d’hiver en Amérique du Sud. Bien que les menaces qui pèsent sur cette paruline s’observent dans ces dernières zones, en raison principalement de la dégradation et de la perte d’habitats, les dangers demeurent importants sur les lieux de reproduction. Les deux groupes de travail ont tenu de nombreuses rencontres. Nous espérons lancer plus tard cette année un plan de conservation multilingue axé sur l’ensemble du cycle de vie de l’espèce.
La conservation de la Paruline du Canada, comme celle d’autres espèces migratrices néotropicales en péril, continuera de nécessiter le vaste soutien d’un réseau de différentes entités dans l’hémisphère. Aucun pays ne peut espérer agir seul en cette matière. L’équipe de l’IICPC est vraiment un bel exemple d’une telle coopération internationale.

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